mercredi 31 juillet 2013

Pure,tome 1



Julianna Baggott
535 pages.

L'histoire : 


Nous savons que vous êtes là, vous, nos frères et soeurs...

Pressia se souvient à peine des Détonations ou de la vie pendant l’Avant. Dans son armoire-lit derrière les décombres d’un salon de coiffure pour hommes où elle vit avec son grand-père, elle pense à ce qui est perdu : comment le monde est passé de parcs d’attraction, cinémas, fêtes d’anniversaire, pères et mères à cendres et poussière, cicatrices, brûlures indélébiles et corps accidentés. Et maintenant, à l’âge où tous sont contraints de se livrer à la milice pour être entraîné à devenir soldats ou, s’ils sont trop accidentés ou trop faibles, pour être utilisés comme cibles vivantes, Pressia ne peut plus prétendre être petite. Pressia est en fuite.

Nés Purs, ils Respirent les Cendres…

Il y a ceux qui ont échappé à l’apocalypse sans aucune marque. Les Purs. Ils sont gardés en sécurité dans le Dôme qui protège leurs corps sains et supérieurs. Mais Partridge, dont le père est l’un des hommes les plus influents du Dôme se sent seul et isolé. Différent. Il pense aux pertes – peut-être simplement parce que sa famille est brisée. Son père s’est détaché des émotions, son frère s’est suicidé et sa mère n’est jamais parvenue jusqu’à leur abri. Ou peut-être est-ce sa claustrophobie : cette sensation que le Dôme est devenu un lieu à la discipline extrêmement rigide. Alors quand il entend que sa mère pourrait être
encore en vie, Partridge risque sa vie pour quitter le Dôme et la retrouver.

Quand Pressia rencontre Partridge, leurs mondes volent en éclats une fois de plus.

Mon avis : 

J'ai lu ce livre en début d'année après l'avoir reçu en cadeau à Noel, et comme je n'avais pas de blog à l'époque, je ne le chronique que maintenant. Sa sublime couverture et son résumé plus qu'alléchant m'avaient immédiatement attirée, et j'en garde un excellent souvenir, même si je pense que j'en avais peut être trop attendu.

Julianna Baggott a une imagination débordante, poussée à l'extrême, et elle a crée un univers et une histoire remarquables. Cependant, j'avoue que j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire. Le monde dans lequel on évolue est futuriste, très sombre, limite glauque et il y a plein de notions lugubres qu'il faut réussir à assimiler pour correctement progresser dans l'histoire. Par exemple, celle de "fusion" entre les humains, les objets, les animaux et la nature m'est au début restée en travers de la gorge, c'est un concept que j'ai trouvé vraiment original mais avant tout horrifiant. S'imaginer des êtres humains mutilés rattachés à tout ce qui se trouvait au plus près d'eux durant les Détonations, c'est plutôt difficile au début, et ce n'est pas la chose la plus agréable que j'ai eu à penser depuis le début de ma vie de lectrice. 

On découvre beaucoup de personnages tout au long de l'histoire. Pressia, notre personnage principale, qui a survécu aux fameuses "Détonations", et qui évolue dans un décor empli de sang, de cendres et de peur. Fusionnée avec sa poupée, elle mène au quotidien un combat pour s'en sortir, et je me suis rapidement attachée à elle, même si cela n'a pas été immédiat.
Patridge, lui, nous fait découvrir un univers tout à fait différent : celui du Dôme. Capsule dorée dans laquelle persistent les rescapés des Détonations, elle abrite ce jeune-homme, qui, au final, nous fait découvrir une autre vision de ce soit disant paradis. On comprend que tout n'est pas aussi rose que ce qu'on pourrait croire à l'intérieur du Dôme, et beaucoup de mystères vont peu à peu s'immiscer autour de lui, constituant une part importante de l'histoire.
D'autres personnages, tel que Lyda ou El-Capitan bénéficient de leur propre narration durant quelques parties du roman, mais je vous laisse découvrir par vous même. Chacun contribue à l'histoire de sa façon pour former un tout, et j'ai réussi à tous les cerner au bout du compte. 

Bourré de rebondissements, de révélations et d'action, le roman a réussi à me captiver. Comme dans beaucoup de dystopies, on découvre la face cachée de l'histoire au fil des pages, un complot bien orchestré et j'ai trouvé l'histoire vraiment très intéressante par sa complexité. J'ai cependant noté que le roman souffrait certaines fois -très rares- de longueurs, mais dans l'ensemble, je n'ai pas mis beaucoup de temps à lire ce gros pavé de plus de 500 pages.

La plume de Julianna Baggott est sublime, mais quelques fois assez lugubre. On se laisse porter par le flot de son récit, et le style est vraiment agréable à lire, une fois qu'on s'y est habitué. Elle ne nous épargne rien, et j'ai trouvé certaines descriptions vraiment glauques, parfois dégoûtantes, âmes sensibles s'abstenir. 

Si comme je vous le disais j'ai eu l'impression d'en avoir trop attendu en le refermant, c'est par ce qu'au final, je ne m'étais pas du tout imaginée cette tournure dans les évennements. La surprise, c'est bien, mais là, ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais, du coup, j'ai comme ressenti un gout bizarre en le fermant. 

En bref, Pure vraiment un livre que je conseille à tous les amateurs de science-fiction et de dystopie. Julianna Baggott a su créer un univers et une histoire remarquables, et tout l'ensemble est vraiment captivant et très bien ficelé, avec des personnages intéressants et attachants. Néanmoins, j'ai noté certains points qui m'ont dérangée, principalement le fait que l'histoire soit vraiment glauque, voire lugubre à certains moments. Je ne suis pas une âme sensible, j'ai réussi à m'y faire au bout d'un moment, mais c'est vrai que j'ai eu du mal, et pour un livre classé "jeunesse", je l'ai trouvé limite certaines fois.


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