samedi 27 juillet 2013

Entre Chiens et Loups, tome 2 : La couleur de la haine



Malorie Blackman
390 pages
12,50 euros












L'histoire : 

Imaginez un monde. Un monde où tout est noir ou blanc. Où ce qui est noir est riche, puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé.
Noirs et blancs ne se mélangent pas. Jamais. Pourtant, Callie Rose est née. Enfant de l'amour pour Sephy et Callum, ses parents. Enfant de la honte pour le monde entier. Chacun doit alors choisir sons camp et sa couleur. Mais pour certains, cette couleur prend une teinte dangereuse... celle de la haine.

Mon avis :

Après mon énorme coup de foudre pour le premier tome, je n'ai pas attendu bien longtemps avant de me procurer la suite. Lu en quelques jours à peine, celle-ci m'a séduite sur presque tous les points, même si, pour moi, elle n'a pas pas réussi à égaler le tome un. Mais ce fut néanmoins une excellente découverte.

Ce tome-ci est indéniablement le plus sombre de toute la saga. Sephy a fait son choix entre passé et présent, entre l'amour de sa vie, et le bébé grandissant en elle, elle a choisi son enfant, Callie Rose, sa fille métisse, évoluant dans un monde dans lequel elle ne trouve pas sa place, entre Nihils et Primas, rejetée, reniée, critiquée par tous. Ce second tome ne laisse place à aucun autre sentiment que celui, dévastateur, de la haine. Véritables parias, Perséphone et Callie se construisent difficilement une fragile relation, un équilibre instable, constamment remis en question par tous les bouleversements auxquels nous avons droit dans ce tome. Sephy n'est plus qu'une coquille vide, luttant jour après jour pour survivre, pour sa fille, pour l'espoir d'un changement, mais elle finit vite par totalement lâcher prise, entièrement découragée par le mensonge, le mépris et la cruauté que l'on lui lance au visage jour après jour. Malorie Blackman nous fait vivre avec ce tome un voyage terrifiant, empli de larmes et du gout de la mort, présents dans chaque parcelle du bouquin. 



En dehors du point de vue de Sephy et de sa douloureuse relation avec Callie Rose, nous suivons dans ce tome Jude, le frère de Callum, unique survivant de la lignée McGrégor, avec sa mère, Meggie, à qui l'auteure accorde également une part importante du récit, notamment vers la fin. Celui-ci n'a qu'une raison de vivre : cette intense et incontrôlable haine envers les Primas, dirigée principalement envers Sephy, qu'il tient pour responsable de la mort de son frère. 
La Milice de Libération, est moins présente dans ce tome, puisque ces membres se retrouvent séparés à la suite des évennements de la fin du 1er tome, mais les moments pendant lesquels nous suivont Jude sont principalement concentrés au niveau des plans qu'il met en action pour récupérer de l'argent pour cet organisme. Jude se dévoile dans ce tome. Sa rencontre avec Cara Imega, une jeune Prima dont il tombera par la suite amoureux, brise sa carapace, mais le rend plus dangereux que jamais. On ressent avec lui la tornade d'émotions contradictoires qui se bousculent dans son esprit face à la découverte de ce nouveau sentiment : l'amour. Malgré tout, Jude finira par se reconcentrer sur sa mission première, et redevenir égal à lui même : impitoyable, concentré, froid, efficace. Certains évennements de ce tome le marqueront, néanmoins, pour toujours. 
La haine du frère de Callum envers les Primas le poussera à une grave décision : utiliser Callie Rose pour atteindre Sephy, qu'il méprise plus que tout. On comprend l'intensité des situations à venir, et la dangereuse position dans laquelle Callie est placée par son oncle. 

En résumé, ce tome est une avalanche de noirceur. Centré sur la haine, la peur et la tristesse, il nous fait vivre une multitude d'évennements bouleversants, éclipsant l'espoir ou l'amour. La relation Sephy-Callie, les machinations de Jude, et l'évolution de l'histoire dans sa globalité laissent une marque et ne nous font espérer qu'une seule chose : un retournement de situation, vers l'espoir. 

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