lundi 4 novembre 2013

Je veux vivre



Jenny Downham
379 pages
Editions Pocket Jeunesse

L'histoire : 

Tessa vient d'avoir seize ans et se sait condamnée.
Dans quelques semaines, elle mourra d'une leucémie. Partagée entre la révolte et l'angoisse, l'injustice et les aspirations propres à son âge, Tessa décide de tout connaître de la vie avant de mourir, y compris les transgressions, la célébrité... Aidée de sa meilleure amie, de ses parents qui acceptent tout, Tessa se lance alors dans une course contre la montre, contre la mort, pour vivre !

Mon avis : 

Voilà un moment que j'entendais parler de ce livre, et au vu des critiques très diverses, j'avais beaucoup envie de tenter l'expérience. Jenny Downham est une auteure dont je n'ai encore jamais découvert la plume, c'est donc impatiente que j'ai débuté ce bouquin.
Et je dois dire que j'ai passé un moment tout à fait bouleversant, d'une force telle qu'elle a réussi à me faire oublier certaines difficultés rencontrées au cours de ma lecture.

L'auteure a choisi d'aborder des thèmes particulièrement difficiles : celui de la maladie, de la mort. Rien qu'en lisant la quatrième de couverture, on se doute immédiatement que l'histoire ne sera pas de tout repos, et effectivement, je peux le confirmer. Emplie de réfléxion et d'émotions, l'histoire est traitée d'une façon particulière, qui m'a énormément marquée. Très vite, le récit se transforme en une vraie course contre la montre, contre la mort : avant de mourir, Tessa veut absolument tout découvrir : le sexe, la drogue, le délit, et pourquoi pas l'amour ? Elle nous embarque dans une grande aventure, semée d’embûches, mais terriblement humaine et tout à fait bouleversante, qui m'a fait passer par toute une palette d'émotions.
Je l'avoue, j'ai eu un peu de mal au début, mais cette difficulté s'est très vite effacée. Je ne sais pas si c'est le cas pour tous, mais je suis passée par différents états : j'ai tout d'abord été agacée, puis très triste, mais c'est malgré tout la dernière phase du processus qui restera gravée dans ma mémoire : ce moment durant lequel le récit a vraiment commencé à tout remuer en moi.

Tessa est une jeune fille forte, mais capricieuse et souvent désagréable, qui maintes fois, m'a donné envie de rentrer dans le livre pour la remettre à sa place. Mais au final, avec du recul, j'ai fini par comprendre ses envies de rébellion : après tout, ce qu'elle endure est terrible, qui sait ce que chacun de nous aurait fait à sa place ? Petit à petit, elle m'est apparue sous un autre jour, et elle a fini par m'émouvoir et me faire vivre une bien belle aventure, je peux vous dire que j'ai pris une grosse claque en tournant les pages.
Pareil pour sa meilleure amie, Zoey, qui m'est tout d'abord apparue comme une vraie peste (un très long moment d'ailleurs!), mais avec qui mes relations se sont finalement arrangées vers la fin du roman. On comprend que ce style qu'elle veut se donner n'est qu'une façade, et j'ai fini par ressentir peine et compassion face à toutes les épreuves qu'elle doit endurer au cours de l'histoire.
Adam m'a lui aussi beaucoup plu, c'est un membre de l'histoire qui a beaucoup de mérite, un petit ami dont pas mal de filles rêveraient.
Page après page, tous les personnages subissent une réelle évolution, à laquelle même les parents et le frère de Tessa ne coupent pas. Je veux vivre, c'est aussi le combat d'une famille contre l'impossible, et cet aspect m'a énormément touchée. Jamais cette famille ne veut abandonner, renoncer à l'espoir, même en toute connaissance de cause, et c'est cela qui rend le récit tellement attachant.

Le style de l'auteure, vous avez du le comprendre, m'a énormément plu, et je retenterais l'expérience avec un autre de ses bouquins. Même si j'ai mis un certain temps à lire le livre, je ne me suis pas du tout enuyée, et la lutte de Tessa et de sa famille a fini par devenir la mienne.

Enfin, avant de terminer cette chronique, j'aimerais m'exprimer sur la fin du roman, un dénouement tout à fait inoubliable, magique, qui m'a tout simplement secouée. L'auteure termine son livre d'une façon particulière que je  n'arriverais pas vraiment à décrire, mais en tout cas, je n'ai pu m'empêcher de laisser couler mes larmes.  Ne vous méprenez pas, ce n'est pas une fin réellement triste : au contraire, je l'ai trouvée pleine d'espoir, et en tournant la dernière page, j'ai compris que jamais l'histoire n'aurait pu se terminer d'une plus belle façon, et que d'une manière comme une autre, Tessa avait enfin trouvé sa place.

En résumé, malgré quelques difficultés au début du récit et des personnages qui n'ont pas tout de suite attiré ma sympathie, Je veux vivre est un livre qui mérite réellement d'être découvert. Bouleversant, tout simplement magnifique, il m'a fait vivre une aventure mémorable et m'a fait poser un nouveau regard sur son thème. Une chose est sûre,on n'en ressort pas de la même manière qu'on y est entré, et je suis encore profondément touchée par ses dernières pages.


4 commentaires:

  1. Une chronique qui donne très envie d'en savoir plus, je l'attendais ! :)

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  2. Je l'avais commencé, il y a pas mal de temps et je l'ai arrêté aussi tôt car je n'arrivais pas à entrer dedans et je n'arrivais pas avec l'héroïne, il faudrait que je retente!

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  3. J'avais beaucoup apprécié ce roman, mais encore plus le deuxième de l'auteur, Toi contre moi :)

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  4. J'avoue que je n'ai pas autant apprécié que toi et, au contraire, j'avais bien aimé Zoey (mais souvent, dans ce que je lis, j'aime mieux les "méchants" que les gentils)

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